Processus de valorisation énergétique

La combustion des déchets produit de l’énergie thermique qui peut être valorisée pour produire de l’électricité. Afin de maximiser cette production électrique, il est indispensable que les déchets soient de « bonne qualité », c’est-à-dire que leur capacité à brûler soit élevée. Cette dernière se mesure à l’aide du Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI). Les déchets qui ne brûlent pas ou mal, tels que les biodéchets, ont un PCI bas.

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Source : Suez

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L'accueil des déchets

Après avoir effectué leur tournée à travers le territoire du Syndicat, les camions de collecte sont pesés puis accueillis sur la zone de déchargement où ils déversent leur contenu dans la fosse.
Afin d’assurer l’homogénéité des déchets alimentant les fours et de préserver un PCI globalement constant,
les déchets sont mélangés grâce au grappin manipulé à partir de la salle de contrôle.

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La combustion proprement dite

Les déchets prélevés par le grappin sont introduits dans les trémies d’alimentation des fours. L’usine d’incinération de Lunel-Viel compte 2 fours inclinés sur grilles disposées en écailles de poisson. Cette disposition permet de favoriser la combustion des déchets mais aussi leur descente.
Ces fours sont arrêtés deux fois par an, dans le cadre des arrêts techniques, pour faire l’objet de contrôles.

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La production d’électricité

La chaleur induite par la combustion chauffe l’eau d’une chaudière. La vapeur passe alors à travers un groupe turbo-alternateur qui va produire de l’électricité : la vapeur fait tourner une turbine, l’énergie thermique est transformée en énergie mécanique. Une partie de l’électricité sera auto-consommée pour les besoins de l’usine, la partie résiduelle sera vendue dans le cadre d’un contrat d’obligation d’achat.
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La valorisation énergétique

Les fumées issues de la combustion des déchets font l’objet d’un traitement par voie sèche :
 1 – Captage des poussières : L’électrofiltre permet de capter 99% des poussières contenues dans les fumées ;
 2 – Dépollution des fumées : une fois refroidies, les
fumées circulent dans 660 grands filtres à manches de 4 mètres de long dans lesquels sont injectés des réactifs. Les fumées traverse ensuite un réacteur catalytique qui, grâce à l’injection d’eau ammoniacale, permet d’abattre les oxydes d’azote (Nox).

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La récupération des mâchefers et des ferrailles

Une fois l’étape d’incinération accomplie, il demeure des résidus d’incinération : les mâchefers et les ferrailles. Ces sous-produits ne brûlent pas et se retrouvent en l’état en sortie des fours. Les ferrailles sont séparées des autres résidus puis valorisées dans l’industrie sidérurgique. Les mâchefers sont récupérés en sortie de four et peuvent, s’ils remplissent certaines conditions et après maturation, faire l’objet d’une valorisation en sous-couche routière. La production de mâchefers doit être évitée : c’est possible en orientant notamment le verre, les gravats, la laine de verre, vers les filières de traitement appropriées.
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Le traitement des déchets ultimes

L’incinération produit également des déchets ultimes, non valorisables. Les REFIOM (Résidus d’Épuration des Fumées d’Incinération des Ordures Ménagères) et les cendres constituent environ 3% du poids originel des déchets. Ils sont très polluants et font l’objet d’un stockage en Installation de Stockage de Déchets Dangereux (ISDD).

Brûler moins mais brûler mieux !

La valorisation énergétique est une solution pour le traitement des déchets qui ne disposent pas d’un autre exutoire. Elle permet, à partir de leur combustion, de produire de l’électricité. Néanmoins, elle a un impact environnemental qui peut être réduit par l’effort de chacun en détournant de la poubelle des « non recyclables » tous les déchets pour lesquels il existe une autre filière. Le détournement des biodéchets permet d’optimiser la production d’électricité et de faire baisser le coût du traitement.